Marchin, Modave, Clavier — Les week-ends du 31 Juillet au 29 Août 2021
Chez Agnès Paris
36-38, rue de la Station — 4560 Terwagne
Jacky Lecouturier (BE)
« Boubat évoquait souvent comme métaphore pour la photo- graphie, cet art ancien japonais : un homme se promène sur une plage de galets et en ramasse un au hasard. Il y a des milliers de pierres toutes semblables, mais une fois dans sa main, le galet devient un peu de lui-même, il peut l’offrir. En photographiant un arbre anodin, Jacky Lecouturier ne recherche pas une esthétique particulière, une lumière remarquable ou un ins- tant décisif; il nous invite à entrer en contact avec “son” arbre, simplement parce que c’est un arbre comme les autres. Il en sera de même pour un anonyme nuage, un bout de terre fraîchement labouré, un poteau de béton planté dans le bas-côté. Nous sommes invités au contact élémentaire et sans fioriture avec la nature, avec cette terre devenue la sienne : le Condroz. Par un beau jour de mai 68, le jeune Lecouturier fait son baluchon et quitte sa banlieue industrielle de Charleroi pour parcourir le monde; quelques kilomètres plus loin, il fait halte dans les vallons du Condroz. Plus de quarante ans après il y est toujours, et avec la minutie d’un jardinier attentif, il continue d’y prendre soin des petits bonheurs éphémères… » (adapté de Philippe Dollo, « Jacky Lecouturier ou la fureur de vivre tranquille », Prague, mars 2010)
Longtemps professeur à l’ESA de photographie « Le 75 » à Bruxelles, Jacky Lecouturier a fait, dès le début, partie de l’équipe de programmation et d’organisation de la Biennale de photographie en Condroz. Celle-ci a décidé d’inviter le photographe, par la porte, à retrouver les lieux, les paysages et les amis dont il vient à peine de s’éloigner — sur la pointe des pieds, comme toujours, et par la fenêtre.