Xe BIENNALE DE PHOTOGRAPHIE EN CONDROZ
Marchin, Modave, Clavier — Les week-ends du 31 Juillet au 29 Août 2021

La scierie de Barse

La S.A. des Carrières du Condroz possédait cette scierie implantée près du Hoyoux et raccordée par plusieurs voies à la gare de Barse. Les pierres de la carrière des Avins (aujourd’hui sur la commune de Clavier) étaient acheminées par chemin de fer à la gare de Barse, et de là, à la scierie pour y être débitées, façonnées et parachevées. Le débitage des pierres était effectué au moyen d’armures à lames — un châssis horizontal portant un certain nombre de lames en acier parallèles et réglées selon l’épaisseur des tranches à débiter. Le tout était actionné au moyen d’un moteur. Dans le bâtiment de l’ancienne scierie de Barse, face à l’exposition de photos, on peut encore voir la turbine presque complète qui transformait l’énergie du Hoyoux en électricité pour activer les lames de la machine.

En 1958, un important éboulement à la carrière des Avins sonna le glas de la société qui l’exploitait, et la scierie de Barse ne fut plus utilisée. La turbine continua à tourner pour fournir de l’électricité jusqu’au début des années 2000.

Le Hoyoux est une rivière très rapide. La différence de hauteur entre sa source à Buzin (à une altitude d’environ 300 m) et sa confluence avec la Meuse à Huy (à une altitude d’environ 70 m) en fait l’une des rivières les plus pentues et rapides du pays (avec une pente d’un peu plus de 7 m/km). Cette déclivité, son gabarit et son débit lui confèrent une force motrice importante. De nos jours, cette force est encore utilisée pour la production d’électricité. Cependant, les changements climatiques en cours provoquent des épisodes de sécheresse à répétition. Ainsi, de plus en plus fréquemment, les centrales hydroélectriques doivent être mises à l’arrêt en période d’étiage afin de permettre à la rivière de rester accueillante pour les espèces animales et végétales. Enfin, les poissons ont besoin de pouvoir circuler librement dans les cours d’eau, notamment pour s’y reproduire. Or, des ouvrages tels que les centrales hydroélectriques constituent des obstacles à ces déplacements. Désormais, plus aucun obstacle ne peut être construit sans prévoir de dispositif permettant la libre circulation des poissons.